Le premier volume de la "Chronique des poètes malchanceux" joue dans le Berlin de l'année 1979, à l'ombre du mur, où la richesse et la pauvreté vit côte à côte, où la solidarité est un élément du quotidien dans cette ville ressentie comme une "Île dans la mer rouge". L'histoire se déroule au milieu du mouvement "alternatif" de la libération de la littérature, où les cercles de poètes se créent : des cercles des rêveurs pragmatiques, des anarchistes qui nient la "différence", noyant la réalité dans la fraternité et la beauté du verbe.

Désormais, ce ne sont plus les grandes maisons d'édition qui décident de la lecture du peuple ni des prix des livres. Un nouveau milieu vient de se créer, celui des auteurs indépendants, des très petites maisons d'édition qui travaillent main dans la main avec les écrivains, des imprimeries plus ou moins clandestines qui distribuent les best-sellers d'une façon "équitable", pour que même les plus pauvres puissent s'adonner à la joie de lire. Le milieu des cercles de poètes qui ont le même destin que leur collègues du monde entier : ils sont tous mariés avec la déesse de la poésie.

Dans cette ambiance, une femme – une poétesse – est assassinée. La police soupçonne un membre du cercle des poètes... mais ses amis excluent sa culpabilité. Toutefois, se connaissent-ils vraiment aussi bien, les uns les autres, qu'ils l'ont toujours cru ? L'amitié peut-elle survivre au doute ?